Comment évaluer et réduire l'impact environnemental de ses produits ?

1 Ne pas se fier à son intuition

Si vous pensez que la matière première, la fabrication ou le transport sont les étapes les plus impactantes dans un produit d'ameublement, vous faites peut-être fausse route… Il n’y a qu’une ACV qui pourra le confirmer ou non. L’analyse du cycle de vie permet de mesurer scientifiquement l'impact environnemental de chaque étape : c’est une méthode de référence pour identifier les critères prioritaires à améliorer sans se tromper.

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2 Bien choisir ses matériaux

Les matériaux sont effectivement une étape importante à prendre en compte. Lorsque l’on se concentre sur les différentes étapes du cycle de vie, il est vrai qu’en moyenne, les matières premières ont un impact conséquent.

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Mais il ne faut pas oublier que le choix de la matière impacte également le transport (car certaines matières sont plus lourdes que d’autres) la fabrication (on ne transforme pas un panneau de particules comme du fil d’acier) et la fin de vie du produit.

Pour faire les meilleurs choix, il est donc nécessaire de prendre en compte ces différentes étapes ! Ce qui nous amène à notre troisième point :

3. Ne jamais négliger les autres étapes du cycle de vie

Prenons un exemple et concentrons-nous sur la matière première et le transport :

Il y a quelques années, un client avait choisi de l’acier neuf pour fabriquer l’un de ses produits car son fournisseur se trouvait à 20 km.

Pensant bien faire, il décide récemment de remplacer cette matière par du bois de bouleau, connu pour être beaucoup plus responsable. Cette matière étant très peu cultivée en France, notre client choisi donc de faire importer son bois de Norvège.

Dans ce cas précis, lorsque l’on se concentre sur les étapes “matière première” et “transport d’approvisionnement”, on se rend compte que la différence d’émission carbone est extrêmement minime !

Ainsi, les différents scénarios peuvent complètement changer les perspectives et la matière première n’est pas toujours l’étape qui engendre le plus d’impact.

Pour faire les meilleurs choix, il faut donc faire les meilleures combinaisons possibles entre la matière, le lieu et les méthodes de fabrication, mais aussi le poids du produit. Toutes ces données peuvent profondément changer la répartition de l’impact sur le cycle de vie !

3. Gardez en tête que…

... derrière chaque étape, une multitude de facteurs génèrent des impacts auxquels on ne pense pas toujours…

Par exemple :

• L’impact du transport est proportionnel au poids (quand on utilise le même mode de transport) : transporter 20 kg est 2 fois plus impactant que transporter 10 kg
• Fabriquer en Pologne est 18 fois plus impactant qu’en France car son mix énergétique est extrêmement carboné.

De plus, nous nous sommes concentrés uniquement le critère des émissions de CO2. Lorsque l’on fait une ACV, nous allons bien au-delà en évaluant les impacts sur 13 autres critères tels que la biodiversité, la consommation de l’eau ou encore l’épuisement des ressources naturelles.

L’analyse du cycle de vie est donc une étape essentielle pour ne pas se tromper de combat !

En d’autres mots, le calcul d’impact est une notion complexe qu’il est nécessaire d’aborder avec un regard scientifique. Soyez rassuré, de nombreuses solutions existent. L’essentiel est de savoir par quoi commencer, notamment pour anticiper au mieux les obligations réglementaires

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